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Propreté: la pression et les couches à la poubelle

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Ce matin, j’ai très humblement envie de vous parler de pipi. Humblement car un enfant n’est pas l’autre et les trucs qui ont marché ici ne marcheront peut-être pas ailleurs. Mais je vais au moins vous parler des conseils qui ont fonctionné pour nous, des achats inutiles et des bonnes astuces. Cela exclut bien entendu toutes les remarques qui fichent la pression le dimanche autour du poulet intergénérationel: "Elle n’est pas encore propre??? Vous l’étiez à 2 ans PILE! Faut dire on en a passé des heures sur le petit pot avec toi" (=> respire, lève les yeux au ciel ou fais une position de yoga dans ta tête).

Au cours de ces 6 derniers mois, j’ai screenshoté à peu près tous les articles du genre "10 conseils pour passer le cap de la propreté en harmonie" qui passaient par mon fil d’actu, j’ai aussi (tu me connais maintenant) acheté un guide Marabout, commandé des culottes dites d’apprentissage hors de prix…

NB: ces culottes d’apprentissage sont en fait une vaste blague. Un truc transitoire pour parent frileux qui n’a pas encore saisi que si, il faudra un moment donné ramasser du pipi à la serpillère. C’est comme ça. Ceci dit, elles étaient canonnes ces couches version Woodland ou animaux de la mer, j’avais craqué pour finalement les utiliser…une fois. Couche d'apprentissage propreté woodland

Les conseils d’articles, d’amies et de livres qui m’ont finalement vraiment été utiles, les voici:

  • Ne pas s’acharner, attendre que l’enfant soit prêt, remettre les choses à plus tard si nécessaire
  • Féliciter, autrement dit, apprendre à faire la danse de la joie autour du pot. Il y a beaucoup de trucs très psy dans la littérature sur le potty training que j’ai trouvé un peu coupeur de cheveu en 4: ne pas le féliciter sinon l’enfant ne fait pas ses besoins pour les bonnes raisons, enfin…zut quoi, chez nous, Hanaé a super bien réagi aux félicitations parce que ça la rendait fière intrinsèquement de se sentir grande et voilà tout. On peut lire aussi qu’il ne faut surtout pas récompenser, là aussi, on lui a donné un carré de kinder quand elle faisait caca dans le pot pendant les 3 premiers jours et je ne pense pas avoir pour autant hypothéqué sa santé mentale.
  • Enlever totalement la couche et ne pas faire d’entre deux, même pour aller faire les courses, ON NE REMET PAS LA COUCHE (toujours le parent frileux qui reprend le dessus, on est comme ça nous les parents, notre bête noire c’est le pipi sur le siège auto, alors on craque, normal)

Le problème d’attendre que l’enfant soit prêt, c’est cette fichue pression mise par l’école. Surtout chez nous où on commence à 2 ans et demi. (Même si j’ai été heureuse d’apprendre que des classes d’accueil acceptaient des enfants pas encore propres). On a un peu plus de temps à Doha, l’école commence à 3, voir 4 ans. Mais un jour, on en a juste eu par-dessus la tête de changer des couches crasseuses (souillées c’est plus joli et bien puante c’est plus proche de la vérité).

Notre petite expérience pour ce qu’elle vaut: toute cette histoire de propreté me trottait donc dans la tête mais j’avoue, en bonne maman qui suit la loi du moindre effort pour certaines choses, je n’avais pas franchement agi. Un essai de quelques jours m’avait vite fait réaliser l’inutilité du truc: Hanaé s’en fichait bien de se faire dessus. Il faut dire, jamais elle n’a pleuré une seule fois pour être changée, le genre de bébé que le caca collé aux fesses ne dérange pas! Elle avait alors deux ans et 3 mois.

On a continué à lui lire des livres sur le sujet. "Qu’y a-t-il dans ta couche?" Qu'y a-t-il dans ta couche?cette version animée d’une petite souris qui farfouille dans la couche d’autres bébés animaux avait le don de la faire bien rire tout au plus. Et nous de lui répéter très souvent: bientôt, fini la couche hein poussin? Toujours pas de passage à l’acte de notre côté (flemmards).

4 mois plus tard, je ne sais pas exactement dire ce qui a changé mais son langage a bien évolué et j’ai senti qu’elle comprenait bien mieux tout un tas de choses. Deux mois plus tôt, elle devenait enfin capable de s’endormir sans notre aide et j’ai senti un bon feeling au niveau de son autonomie.

J’ai donc écouté une amie me conseillant de faire le grand saut: ôter la couche sans plus la remettre sauf pour le dodo. On a alors rangé les tapis, sécurisé le périmètre de notre salon et acheté de jolies petites culottes. On lui a annoncé que ça y est elle pouvait le faire, (on a un peu bluffé aussi bien sûr), on lui faisait confiance: fini la couche!

C’était un vendredi aprem, et après un week-end de confinement à la maison et une attention de tous les instants sur fond de disque rayé "tu veux faire pipi?", le bilan s’est avéré super positif: 2 pipi en dehors du pot.

On a recommencé à sortir et voilà THE accessoire qui nous a sauvé les pic nic au parc, les visites au centre commercial, ou même les resto…le pot de voyage! Je n’y croyais pas trop en l’achetant mais c’est un très bon investissement d’une vingtaine d’euros. Il est vendu (chez Mother Care à ma connaissance) avec des petits sachets au fond absorbant, il se déplie n’importe où et peut aussi servir de réducteur.

pot de voyage avec sac jetable

Pot de voyage pliable 2 in 1 pottete plus

Ce 2 in 1 Pottete Plus est devenu notre ami! Je lui ai même cousu un petit sac pour l’emmener partout ni vu ni connu! Sac réversible DIY

Une semaine après avoir enlevé la couche, Hanaé est retournée à la crèche et tout a bien roulé. Ce qui a marché à mon avis? Le fait d’avoir attendu, le fait qu’elle nous sente déterminés, qu’il n’y ai pas eu de retour en arrière, le fait d’avoir caché notre agacement au début quand elle restait 10 ans sur le pot à chanter des chansons et notre énervement quand il a fallu ramasser des crottes, et le fait de se sentir responsabilisée, elle a les yeux qui pétillent quand on lui dit: on te fait confiance, tu es grande.

La nuit elle porte encore des couches qui restent sèches la plupart du temps. Mais ouiii le parent frileux est de retour:  je n’ai pas envie de faire la java du changement de drap à minuit donc stand by pour l’instant.

Ceci dit hier elle m’a appelé pour aller aux toilettes à deux heures du mat’ (chérie tu faisais tes nuits depuis quoi…3 semaines???) En bref, ma conclusion? Rien ne sert de se mettre la pression, les enfants nous adressent des signes, et s’acharner avant sous prétexte d’âge nous donne beaucoup plus de travail à nous parents, et beaucoup plus de stress à eux, enfants.

Plus que quelque chose qui s’apprend tel un conditionnement, devenir propre, c’est peut-être davantage un bon moment à saisir? Sans trop de pression, j’ai le sentiment que les enfants ont un don pour s’emparer eux-même de leur autonomie sans avoir finalement trop besoin de nous.

Vous en pensez quoi?


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